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Les rescapés de Komodo

 

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Nous sommes à Labuan Bajo tout à l’ouest de l’île de Florès. Nous devions partir en bateau avec le club de plongée tenu par des Espagnols pour nager avec les raies mantas. Ils avaient un bateau bien équipé, mais ils ne partent que le lendemain.

Nous nous rabattons sur l’agence d’en face qui propose une journée à l’île de Rinca (Rincha) pour voir les dragons et deux autres spots pour admirer les coraux et les poissons. 300 000 roupies par personne plus 230 000 roupies pour l’entrée sur le parc national. Jeudi 26, déjeuner sur notre terrasse : mangue, banane et cake maison fait par une voisine. Arrivés à l’agence, grosse averse et on nous dit que le tour part. Elle nous accompagne au port, au bateau pas de ponton, pas d’escalier, nous sautons sur le bateau avec l’aide du matelot.

Nous voilà partis avec 11 touristes sur un petit bateau en bois au confort minimum. L’ambiance est bon enfant ;en face de nous, deux jeunes américaines d’une vingtaine d’années que leur mère est venu rejoindre depuis Chicago nous font le spectacle. Etirements, pont, etc….  la traversée dure plus de deux heures et le temps est variable.

Nous accostons à l’île sauvage de Rinca dans le parc naturel.  Nous sommes accueillis par des rangers qui nous conduisent au ticket office puis ils nous expliquent qu’il faudra rester groupés et nous choisissons un des trois circuits, celui qui sera le plus ombragé car il fait très chaud.

Nous partons encadrés par trois rangers munis d’une longue fourche en bois. On passe devant des maisons sur pilotis et nous voyons cinq énormes dragons de 2,5 mètres de long et plus de 80 kg. Ils se déplacent peu mais peuvent atteindre les 20 km/h sur une courte distance. Les rangers sont sur leurs gardes et nous empêchent de nous approcher car ce sont des reptiles carnivores qui mangent des singes, des antilopes et même des buffles d’eau. C’est le plus grand varan au monde et il y en a 1500 sur cette île à peine moins que d’habitants. Ils ne sont présents que sur 4 îles qui font partie des petites îles de la Sonde orientales. Ils sont carnivores et cannibales car ils mangent aussi leurs petits dès qu’ils sortent de l’œuf après 7 à 8 mois d’incubation. Les portées sont de 20 œufs environ et heureusement certains petits réussissent à grimper aux arbres avant que les adultes ne les dévorent. 😉 instinct de survie ouf !!!

Nous survivons à cette randonnée pendant laquelle nous croisons deux serpents et un varan et où les moustiques affamés nous ont dévorés.

Et nous reprenons le bateau, l’eau est superbe et appontons près d’un récif corallien extraordinaire. Le corail est vivant et multicolore, bleu, violet, jaune, vert, blanc, … les poissons aussi. Nous passons un long moment avec nos masques et nos tubas. Nous repartons émerveillés, l’ambiance est bonne.  Nous naviguons vers le spot suivant et le ciel s’obscurcit, nous amarrons à la pointe de la petite île désertique de Kelor. Plage de sable et végétation tropicale. Le vent se lève, des vaguelettes apparaissent et seuls trois gars vont à l’eau (dont Mig).

Pas d’échelle pour remonter et c’est un gros effort pour se hisser sur le bateau. Le vent s’amplifie, les bâches claquent, la bateau tangue et le marin fixe un deuxième point d’ancrage au sol. Le capitaine et le marin s’activent. Pas d’explications car ils ne parlent pas un traitre mot d’anglais. La pluie s’en mêle et nous sommes trempés car les bâches sont trouées et pas bien attachées. Flo décide d’enfiler un gilet de sauvetage et trois autres font de même car il n’y en a pas d’autres. L’ambiance se plombe, ma voisine me raconte une histoire de plongeurs échoués sur l’île de Komodo et attaqués par les varans. Heureusement une des touristes est Balinaise et nous traduit les hésitations du capitaine.
Rentrer est trop risqué car les vagues sont trop grosses donc nous avons le choix entre dormir sur place (ouhhhh) ou bien rejoindre une petite proche et habitée où il a un ami. (c’est mieux). Le temps passe et on grelotte. Lors d’une accalmie, le capitaine décide de tenter de rentrer à Labaun Bajo (il reste une bonne heure de navigation), mais les creux de 3 à 4 mètres l’en dissuadent vite et il fait demi-tour et rejoint l’île KuKusan de son ami. Pas de village, ni église ni mosquée, une quinzaine de maisons sur pilotis et en bois et en tôle ondulée sont posées au bord de l’eau. Il y a un ponton où nous attendent quelques locaux. Le capitaine discute avec les locaux. A l’abri du vent, cet endroit est un havre de paix.  Nerveusement certains font de l’humour : aurons-nous du Wifi, aurons-nous une douche chaude, va-t-on dormir à la mosquée ?

Après discussion, le capitaine revient avec un petit sourire et notre Balinaise nous traduit : Un marin local va remplacer notre capitaine et nous ramener à bon port, il pense que ça va passer !! Nous avons des doutes mais le nouveau capitaine semble plus sûr de lui.

C’est partie pour la traversée, le groupe ne dit plus un mot et nous avançons peu à peu et observons les gros rouleaux de vagues, une bonne heure de montagneux russe. A chaque rouleau on retient notre souffle et on s’accroche.

le  nouveau capitaine dégage une assurance communicative. a la vue du port, les visages se décrispent. Au moment de l’accostage, le marin qui n’anticipe rien s’énerve à démêler son boot, (clin d’œil à Richard).

Trempés jusqu’aux os, nous quittons le bateau soulagés et nous partons chacun vers notre hôtel prendre une bonne douche egt enfiler des vêtements secs !!!!

Sains et saufs

 

Carte interactive de notre périple   Carte indonesie icone

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