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Bénin : PORTO NOVO  et la rivière Noire

 

Moroniké, la femme du suisse propriétaire de l’hôtel, nous dépose avec son 4×4 au centre de Cotonou. En route elle achète des pains de glace qu’elle remet à un zem qui les portera à l’hôtel, puis fait recoudre un pantalon chez son tailleur. On rejoint le marché Dantokpa et de là on part en taxi brousse pour Porto Novo la capitale administrative (350 000 habitants). Nous sommes entassés comme des sardines, certaines doudous prennent beaucoup de place.
On nous dépose sur le boulevard extérieur, puis nous atteignons le centre ville désert car c’est dimanche. Une vendeuse de tissus sénégalaise nous conseille un bon hôtel au bord de la lagune. (au passage elle a du se toucher une commission)

Le lendemain matin, ballade dans le marché très coloré proche de la place Bayol. Beaucoup de produits que nous ne connaissons pas : igname, fromage peul, pâte de maïs, bananes plantain…

 

Eglises et mosquées se côtoient. La grande mosquée avait été construite dans le style des églises brésiliennes de San Salvador.


Les grands axes sont goudronnés et les rues ou ruelles en terre rouge.

Adjarra et la rivière noire
Sur les conseils de Caro et Sully, deux français ayant vécu à Cotonou, nous contactons Léonce pour organiser un tour guidé.

Le lendemain, nous le rejoignons juchés sur des zems à Adjarra – 10 km au nord de Porto Novo –

Nous voilà partis à pied, dans la forêt, traversons une ancienne usine française de fabrication d’huile de palme, puis un village très pauvre vivant des ressources des terres que leur prête la ville. Nous sommes accueillis par le sage du village, dans la cour de sa maison., sous un grand arbre. Installés sur un banc : le Sage, Léonce et un conseiller du Sage…. Sur un autre banc Florence et moi.

Une de ses femmes nous apporte de l’eau dans une calebasse, chacun en boit une gorgée et en verse un peu par terre. Mig en mets dans la bouche et la recrache au sol. Ils le félicitent pour avoir pratiqué la méthode traditionnelle !!!! Nous échangeons des politesses et des réflexions sur nos sociétés. Léonce sert de traducteur, le Sage ne parle que sa langue. On s’accorde sur le fait que les enfants sont notre plus grande richesse, il en a 15 ! leur mode de vie est très éloigné de celui des Blancs et il leur est reconnaissant d’avoir inventé le portable, le sien était caché dans son calot !

Un peu à l’écart une femme âgée les seins nus tri des graines de palmier à huile. Une fois pressées, le résidu est utilisé comme galettes de combustible.
Après l’eau on passe au sodabi, alcool de palme local, servi dans un petit verre. Ils boivent le verre cul sec et versent la dernière goutte sur le sol, en signe de remerciement à cette terre qui les nourrit.
Nous nous quittons après avoir fait une photo de groupe.


Repartons à pied à travers la forêt et prenons une pirogue qui nous conduit sur la rivière noire au marché d’Adjarra. Les photos sont interdites. On reprend une autre pirogue , puis Léonce nous amène sur sa moto au centre Yeten, qui s’occupe d’une soixantaine d’enfants de 8 à 16 ans en grande difficulté.
Ce sont des enfants soit battus soit vendus par leur famille …. Le centre a été construit avec l’aide financière d’une association française et géré par Andréa une femme très dévouée et très rigoureuse dans l’éducation des jeunes. Après un très bon repas, nous visitons les installations : le jardin bien cultivé par les enfants, les arbres fruitiers (ananas, papayers..) les clapiers à lapins, les volailles et les cochons. Tout ceci pour la consommation du centre.