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Entrée en zem au Togo, par le pays Tamberma

de Koussoucoingou (Bénin) à  KANTE  au Togo
Nous voici sur nos motos, les deux chauffeurs n’ont pas l’air très fûtés. La piste est très vallonnée, descentes impressionnantes où ils coupent le moteur pour économiser le carburant.
Deux camions sont accidentés (essieux cassés), les chauffeurs patientent au bord de la route plusieurs jours de peur qu’on leur vole le chargement. Ce sont les villageois qui les nourrissent. Le paysage est splendide et les villages traditionnels (somba) de part et d’autre de la piste.

Nos deux zems, sans rien nous dire prenaient un raccourcis qui évitait le poste frontière de Nadoba. Nous leur faisons faire un crochet pour atteindre ce poste pour être en règle sur nos passeports.

Au poste frontière de Nadoba, un douanier en civil, est en train de manger à l’ombre sous un arbre. On le dérange un peu et il nous prie de patienter le temps de finir son repas. Un quart d’heure plus tard, nous obtenons nos tampons et repartons sans débourser un centime. Pas besoin de visa, pas de limite de séjour ????

Nous roulons encore une vingtaine de km sur la piste, en évitant les nids de poule et en avalant la poussière (c’est physique) et arrivé à Kanté, on est rattrapé par deux motards qui hurlent. Ce sont les gardiens du parc Tamberma ( Tamberma est l’équivalent togolais des Sombas) que nous venons de traverser. Nous devons acquitter un droit d’entrée pour « sortir » de ce site classé par l’Unesco. Culottés !!! Ya pas de petit bénéfice.
Les deux hôtels que nous visitons à Kanté, sont repoussants et bien que fatigués, nous mangeons dans un maquis au bord de la voie  et décidons de continuer pour la ville de KARA.

KARA –  ville du président
Le lendemain, nous achetons une puce téléphonique TOGO CELL et un forfait 3G car le wifi est rare et lent.

Puis nous décidons de régulariser notre situation en demandant un visa. Nous courons de la préfecture au commissariat de police, puis à la recette des impôts pour deux timbres fiscaux et retour au commissariat pour la délivrance du visa. Ca nous occupe la matinée, mais le visa ne nous coûte que 10.000  francs CFA soit 15 euros au lieu de 75 € + frais d’envoi si nous l’avions fait en France.

Ensuite bon petit repas au « Centre Grill » restaurant prisé par les Yovos (blancs), nous y  rencontrons des officiels d’une ONG, un Canadien bénévole travaillant dans un orphelinat et même un détachement d’une quinzaine de militaires français gradés et basés au Sénégal. On est 3 jours après l’attentat de Ouagadougou au Burkina et ils n’ont pas l’air particulièrement préoccupés. Ça nous rassure.