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El Castillo – rio San JUAN, Nicaragua

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El Castillo est un village sur le rio San Juan, bien situé pour visiter la réserve d’Indio Maiz.
Le seul moyen d’y aller est de prendre un bateau depuis San Carlos, deux heures de navigation, on adore ! L’arrivée est magique, un fort domine la rivière, des maisons en bois sur pilotis, nous tombons sous le charme !

La vie y est paisible, les habitants vivent tournés vers la rue principale au bord du fleuve. Pas de voitures, ni motos, les marchandises sont livrées en lancha. C’est la grande activité sur la place centrale, chacun vient récupérer sa commande dans un va et vient de chariots en bois.

Les enfants jouent librement dans la rue principale, et en s’éloignant du fleuve, nous sommes surpris de voir des cavaliers attacher leurs chevaux sellés ou leurs bœufs devant leur maison !! L’atmosphère est d’une autre époque !!!

Nous passons trois nuits dans un hôtel situé au dessus des rapides. La 1ère nuit nous avions l’impression d’être dans une essoreuse, la deuxième on a essayé les boules kies, la troisième nous avons fini par bien dormi.
Certains bateaux trop chargés ou pas assez puissants avaient du  mal à passer les rapides.

La citadelle du Castillo était une place forte militaire construite par les Espagnols en 1673, pour empêcher le passage des pirates qui voulaient remonter le rio San Juan, traverser le lac Cocibolca et attaquer la riche ville de Granada.

IMG_0112Vers 1900, un projet français de canal interocéanique fût empêché par les Etats Unis qui à leur tour stoppèrent les travaux lorsque l’éruption du volcan de la Montagne Pelée fit 40.000 victimes. Les volcans de l’île d’Ometepe sur le lac Cocibolca étaient encore actifs. Sans cela, le Nicaragua aurait eu un autre essor.
De nos jours le rio San Juan est très contrôlé car c’est la frontière avec le Costa Rica. De nombreux militaires et la police de l’immigration contrôlent passagers et marchandises.
Beaucoup de Nicas vont au Costa Rica récolter café et oranges.

Visite de la réserve d’Indio Maiz

La brume se lève à peine sur le rio quand nous prenons notre petit déjeuner traditionnel avant de partir à la découverte de la réserve Indio Maiz. Nous enfilons les bottes en caoutchouc que nous prête le guide, pour nous protéger de la boue et des serpents. Nous voilà équipés et nous partons en pirogue avec deux jeunes (1 Chilien et 1 Nica) ; il est juste 7 heures.

Nous marchons 2 bonnes heures dans la forêt et notre guide Yarlen nous montre des traces de puma, nous fait découvrir la fameuse grenouille verte et noire, une des plus dangereuses et bien d’autres plantes et animaux. Les singes hurleurs, perchés dans les arbres nous interpellent ; ils sont difficiles à voir.

Au retour, on descend se restaurer au « fogon de la mami » au bord du fleuve.

 

Le dimanche, nous avons la chance d’assister à l’ouverture de la saison de baseball, dans le stade du village. C’est une fête importante.

En route pour le Costa Rica avec les illégaux
Le très sympathique couple Hispano-Nica qui tient l’hôtel « Luna del Rio », nous conseille de descendre au pont San José proche du poste frontière de San Pancho. Cela nous évite d’aller à San Carlos et de reprendre un bus.
Après une et demie de navigation, nous descendons donc au pied du pont San José avec d’autres locaux. Pas d’appontement ni de route, il nous faut monter un chemin en terre bien pentu. Mig charge un des bagages à l’épaule, monte jusqu’à la route puis redescend chercher le deuxième. Les petites roulettes ne sont d’aucune utilité.
Là nous attendons un taxi ou un bus ; la frontière est à 6 km. Le premier véhicule est un minibus déjà plein ; il s’arrête et nous montons. A quelques 800 mètres de la douane, le minibus stoppe et presque tout le monde descend. Le contrôleur nous demande : son ustedes ilegales ? Evidemment, nous répondons NON et restons dans le bus. Sous nos yeux un passeur encaisse de l’argent et 7 à 8 illégaux NICA s’enfoncent dans la forêt derrière le passeur.
Le passage de la douane ne pose pas de problème particulier (3$ par personne pour quitter le Nicaragua).
Une heure plus tard, nous sommes dans un autre bus côté Costa Rica et nous revoyons le groupe des illégaux qui arrive à pied par un petit chemin. On suppose que les douaniers doivent se faire graisser la patte pour fermer les yeux.

Bienvenue au Costa Rica ! Pura vida ! 

Carte interactive de notre parcours   GUATE-NIC-CR

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