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Jour 5 : Les Aldudes  370 m    >>>     Col de Roncevaux  1057 m
durée : 10h  incluant les pauses et erreurs d’orientation   **     D+ 1150m        D-  650m
les nombreuses erreurs d’orientation et la canicule ont failli me pourrir cette journée.
Tout avait bien commencé par un petit déj copieux et de bonne heure 7h15 en compagnie d’un marcheur rencontré la vielle encore costaud avec ses 73 balais. Départ à 7h45 de la pension, je trouve d’entrée le chemin vertical à flanc de falaise qui me fait passer rapidement à 700 m avec les cochons sauvages et la nature tranquille. Je suis un fléchage jaune pensant être dans la direction du LINDUS à 1212 m. Malheuresement ce fléchage jaune me ramène sur UREPEL un petit village qqs km au dessus des Aldudes à 420 m !!!
J’ai perdu deux heures et consommé l’énergie du matin.
de là je me fais indiquer le bon chemin, et me revoilà parti direction le LINDUS, pas de sentier balisé, je rentre dans une forêt et je me perds à nouveau. Le moral bas, je regrette de ne pas avoir de carte au 25000 et j’ai une lueur, utiliser mon portable en GPS. Sauvé, une petite route est à 60 m de moi et ça faisait 40 minutes que je tournais en rond dans une forêt épaisse hors sentier  !!
Le GPS me remets dans la bonne direction, les sentiers ne sont pas balisés, il l’y a aucun marcheur et le soleil cogne dur. J’ai bu presque mes deux litres, je remplis un litre dans un ruisseau et j’utilise une pastille de micropur.
au sortir d’un long chemin broussailleux, je tombe sur une route goudronnée , ouf !!!
et qqs minutes plus tard un marcheur en maillot de bain et avec un gros sac à dos monte d’un pas régulier dans ma direction !!! C’est Claude, un Marseillais de 66 ans qui compte 11 traversées à son actif ! respect.   C’est une aubaine d’échanger avec un type de cette pointure.

Il a traversé en totalité par le GR10, par le GR11 et  7 fois par la HRP. Son record la HRP en 19 jours (c’était il y a 20 ans mais quand même !!! chapeau bas) Il me file des tuyaux. Il mange peu, marche régulièrement, fait peu d’arrêts et se baigne quand il peut (abreuvoirs, ruisseaux) . Tout le contraire de ce que je fais …
Il est 15 heures, il fait 32 degrés et je repars vers le LINDUS, seul par une petite route goudronnée ou il passe deux voitures à l’heure. Par nature, je ne souffre pas de solitude. Je m’occupe à mettre un pied devant l’autre et à essayer d’oublier le poids de mon sac !!! Aux arrêts, pour ne pas le poser et le remonter, je le repose sur mes bâtons derrière moi. Astuce …
17 h – je passe au Lindus et je poursuis jusqu’au Col de Roncevaux – Puerto Ibañeta – par un sentier facile et par moments ombragé avec un bon point d’eau.
18h arrivé à Puerto Ibañeta, je traverse la route nationale qui mène à Roncesvalles à 3 km ou doivent s’entasser grand nombre de pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.
Je retrouve le GR11 – je monte un peu deux à 300 m le temps de trouver un emplacement loin de la route pour planter la tente. L’endroit est tranquille, en lisière de foret, non loin de vaches qui paissent tranquillement, mais  vers 20h les nuages humides sont descendus et dès que je me suis couché  les vaches se sont rapproché pour paître autour de ma tente. Et là faut gérer, elles sont grosses, nombreuses et le bruit de leur cloches est impressionnant quand on essaye de trouver le sommeil. Alors je sors avec un bâton pour les repousser de peur qu’elles ne se prennent les pattes dans les fils de la tente !!!! Pas très réactives mais pas violentes non plus. Elles s’éloignent et je retrouve le sommeil, Un peu plus tard c’est au tour des chevaux de venir paître. Je ne savais pas que les chevaux paissaient toute la nuit !!  et qu’ils portent des cloches aussi !! pas tous, mais deux ou trois cloches suffisent à vous réveiller. Je passe une tête hors de la tente, diable que c’est gros un cheval vu du sol !!! au bout d’un moment ils repartent …. j’avais du choisir la meilleur pré à brouter de la région mais j’ai quand même réussi à récupérer de la grosse journée de marche.

Jour 6 : Col de Roncevaux  1057 m    >>>     Béhérobie  330 m
durée : 10h  incluant les pauses    **     D+ ????    D-  ????   je ne compte plus

Il a pas mal plu cette nuit et la tente n’a pas pris l’eau, test réussi. Il pleut, je suis dans les nuages- petit déj rapide, je plie la tente mouillée qui pèse le double – je n’ai pas besoin de ça.
Grosse montée dans les nuages jusqu’à un col où le soleil réapparaît et où un barbu vend du café chaud avec des biscuits !!!! inespéré !!
En fait je viens de rejoindre le chemin de Compostelle et il va y avoir du passage et donc du business à faire.
Je retrouve le groupe de marcheurs des Aldudes. Je repars avec un moral d’enfer sur ce fameux camino de Saint Jacques, mais en direction opposée à Compostelle. Et là c’est un défilé incessant de marcheurs (2 ou 3 tous les 200 m ) Ils ne sont pas très chargés, certains en bavent, certains ont la patate – beaucoup d’étrangers et même des Coréens et un Japonais.
Au col d’Arnostéguy je quitte ce chemin et sa foule pour aller vers la tour d’URKULU et le col d’Azpegui et là de nouveau c’est moi et la nature ou le contraire et très peu de balisage. Côté orientation pas de grosses fautes , je suis plus aguerri.
Au col d’Aspegui, je fais un crochet par un refuge non gardé mais en très bon état avec de la bonne eau. Excellente pause, j’en profite pour faire sécher la tente et les habits et pour manger.

C’est reparti jusqu’au col d’Orgambidé et ses cromlech et je repasse en France , j’ai du réseau et je parle avec Flo , tout va bien.  Il est plus de 16 heures et je suis à 8 km de Béhérobie par un petite route qui fait des lacets énormes à travers des forêts de hêtres. C’est très beau, très verdoyant surtout les sources de la Nive et il y a beaucoup de bétail sur les hauteurs. J’ai les jambes moulues et à deux km de ma destination, un couple d’Espagnols me prend en stop et me dépose devant l’hôtel « les sources de la Nive » – Ouf , encore une journée de 10 heures –  demain c’est dimanche et je vais m’accorder un jour de repos ! bien mérité.

L’hôtel est confortable. Il est en fond de vallée par rapport à Saint Jean Pied de Port et le téléphone ne passe pas mais il y a le Wifi. Alors je communique avec Flo par mail et surtout par What’s app (skype est haché , débit insuffisant). On a envie de se revoir et elle est prête à me rejoindre. Aucune hésitation, demain elle arrivera vers 13 – 14 heures !!!
Samedi soir : grosse ambiance au restau qui affiche complet.
pour digérer, je fais une grosse lessive.

Carte interactive 

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