Debout à 4 heures, notre chauffeur nous fait lever chaque fois 30 minutes à 1 heure avant l’autre jeep. On ne peut pas le contrarier, et on est tendus à l’idée qu’il nous dise : « il y a trop d’eau, on ne peut pas passer et on n’ira pas à l’ile aux cactus IncaHuasi » On essaie de batir un plan pour faire du forcing, mais c’est sa jeep et il connait le terrain.
Arrivés au bord du salar, de nuit bien avant le lever du soleil, par une piste défoncée qui ressemble à un raccourci secret, on passe par une route plus ou moins gorgée d’eau et puis … fin de la piste, le salar est inondé … les chauffeurs descendent , examinent le terrain, contemplent l’étendue d’eau et ils reviennent. Johny notre chauffeur, toujours aussi peu bavard, s’assoie au volant prend la tête du convoi des 3 jeeps et avance lentement à moins de 10 km heure à la lumière des phares. Que hacemos ? , vamos a pasar ? le chauffeur nous répond qu’il va prendre le risque. On est contents mais pas encore soulagés, car on roule dans 30 à 50 cm d’eau salée et ce n’est pas bon pour le moteur.
15 minutes plus tard, nous roulons sur du sel dur !!! applaudissements dans la jeeep, bravo Johny, t’es le meilleur !
Etape n° 3 : Hotel de sal jusqu’à UYUNI petite ville de 30 000 habitants.
Cette étendue de sel est située à 3 658 m d’altitude. Avec une superficie de10 582 km21, elle constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète. Ses dimensions sont de150 kilomètres sur 100. Sa formation remonte à 10 000 ans, quand l’étendue d’eau salée était une partie du Lago Minchin, un lac préhistorique géant. En s’asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, et deux grands déserts de sel, le salar de Coipasa et le gigantesque salar d’Uyuni.
Le désert se compose de sels de bore, de chlorures, carbonates et sulfates de sodium, potassium, magnésium et lithium.
L’île de corail d’Incahuasi, couverte de cactus candélabres dont certains sont âgés de 1 200 ans, est isolée dans ce désert salé.