Depuis longtemps nous rêvions de faire un safari en Tanzanie et visiter l’île mythique de Zanzibar.
Fin décembre 2021, nous réservons 2 billets : Bordeaux – Kilimandjaro via Amsterdam en 12 h de vol et le retour depuis Dar es Salam.
La Tanzanie reste une destination possible dans un monde rétréci depuis la pandémie qui a débuté début 2020.
Après avoir lu les guides Lonely Planet et le Routard ainsi que quelques blogs insipides ou récupérés par des agences de voyage, nous sommes très déçus par ces informations aseptisées et décidons de réserver sur place le safari.
Nous laissons la maison à Xavier et Julie qui vont reprendre l’activité Booking. Nous préparons donc la maison et Mig dans son temps libre apprend le Swahili avec la méthode Assimil – à 6000 culmine le Kili , le plus haut sommet d’Afrique.
25 mai 2022, c’est le grand jour, réveil à 3 h du mat, Xavier nous conduit à l’aéroport par une nuit sans lune et sans éclairage public ; ça ressemble à une exfiltration. Au comptoir d’enregistrement, l’employé KLM ne veut rien entendre parce qu’il nous manque le formulaire Covid Tanzanien !! Depuis 1 mois leur site web ne fonctionne pas ! Heureusement, une responsable finit par nous donner le feu vert, nous ne sommes pas les seuls.
A l’aéroport de Schiphol – Amsterdam, nous surprenons au détour d’un couloir, un groupe de Chinois en combinaison Covid intégrale, tel des extra-terrestres. pas rassurant du tout.
KARIBU : Bienvenue en Tanzanie.
20h30 heure locale, nous atterrissons au Kilimandjaro International Airport. Il fait nuit noire, une chaleur douce nous enveloppe et notre avion est seul sur le tarmac.
Il nous faudra 2 bonnes heures pour vaincre la lenteur administrative des douaniers et obtenir notre visa.
Nous voici dehors, une jeune Tanzanienne stylée envoyée par notre BnB nous attend avec un panneau « Michel GIL » : quel réconfort !
Elle nous conduit en taxi et après 45 minutes de conduite à gauche, quitte le goudron, emprunte une piste en terre chaotique et nous dépose devant Utamaduni BnB que nous avons réservé à Arusha.
Le Bnb est tenu par une Danoise et son mari Tanzanien qui sont tous deux au Danemark en ce moment.
Il est minuit lorsque nous nous couchons sous la moustiquaire. zzz.
Recherche d’un safari
Le lendemain matin, petit déjeuner royal servi par deux jeunes Tanzaniennes, nous avons une pensée pour Xavier et Julie qui servent leur 1er déjeuner aux Clients du BnB « Dune et Ocean » à Bordeaux.
20 minutes de marche sur la piste ocre et sa végétation tropicale, à travers un quartier résidentiel et nous revoici sur la route goudronnée où passent les dala-dala, des mini-bus locaux très souvent bondés.
C’est ainsi qu’on arrive au bouillonnant centre ville, place de l’horloge. A la descente nous sommes « accueillis » par une horde de rabatteurs voulant tous nous vendre un safari !!!
Suffocant, nous réussissons à atteindre l’office du tourisme où les rabatteurs n’ont pas accès. Petit havre de paix; un jeune parlant anglais nous conseille et nous indique une agence sérieuse. En sortant, un rabatteur me tend son portable et au bout du fil Nicole, une Suissesse me parle en français.
Nous sympathisons avec Nicole la baroudeuse qui nous conduit à l’agence de son mari Tanzanien qui bien-sûr vend des safaris. Elle nous indique un bon restau de « kuku » (poulet) pour le midi.
Finalement nous réservons un safari de 4 jours comprenant la visite des principaux parcs :
– Parc national du Taranguire
– Parc national du Serengeti
– Le Cratère du Ngorongoro.
Le prix négocié inclut l’entrée des parcs pour le véhicule et les visiteurs, le chauffeur-guide, le logement et tous les repas préparés par le cuisinier qui nous accompagne. Comptez 150 à 200 $ par jour et par personne.
Le safari
La langue officielle parlée en Tanzanie et dans les pays limitrophes (Kenya, Ouganda, Rwanda, Burundi, Congo, Soudan du Sud) est le swahili et safari signifie voyage.
Nous quittons Arusha en jeep 4×4 avec un couple de jeunes Autrichiens, un couple Franco-Anglais et un jeune Coréen et Ezéquiel, notre chauffeur-guide.
le Parc National du Tarangire : 1er jour
Dès l’entrée, nous sommes accueillis par des milliers de zèbres, des impalas (gazelles gracieuses), des milliers de gnous, des éléphants, des phacochères (sangliers d’allure préhistorique), des mangoustes très actives sur le bord de la piste. De majestueux baobabs centenaires ponctuent le paysage.
A la pause repas, des singes vervet face noire exhibent leurs attributs mâles bleus et font l’attaction des visiteurs.
Plus tard, des lions poursuivent un troupeau de zèbres, un couple d’autruches nous toise.
Nous sommes immergés dans leur univers et ils prêtent peu attention à nous. Ils savent certainement que nous ne chassons pas. Le chauffeur conduit lentement et coupe souvent le moteur pour les observer en toute tranquilité sans les déranger.
le Parc National du Serengeti : 2ème et 3ème jour
Nous quittons le camp en bordure du lac Manyara et devons traverser le parc du Ngorongoro pour rejoindre le parc du Serengeti. La saison des pluies vient de se terminer et un camion s’est mis en travers de la piste boueuse. A 2000 mètres d’altitude, il ne fait pas chaud et nous devons patienter une heure que la piste soit dégagée. Pendant ce temps une famille de babouins s’occupe comme elle peut.
Nous croisons quelques bergers Masaï, toujours en tenue traditionnelle, qui ont le droit de faire pâturer leurs troupeaux de chèvres et de bovins en bordure du parc. Les parcs nationaux ont empiété sur leur zone de pâturage.
Le Serengeti est une très vaste plaine herbeuse, et verdoyante en cette saison. Des troupeaux de milliers de gnous migrent vers la région du masaï mara au Kenya.
Nous sommes émerveillés et nous exclamons chacun à notre tour.
Le chauffeur nous conduit près d’une mare, ou affleurent des rochers qui s’avèrent être le dos des hippopotames. Nous nous approchons à pied mais il ne fait pas bon s’y baigner, et ça sent fort.
Le cratère du Ngorongoro : 4ème jour
En fin de troisième journée, nous atteignons un campement qui se trouve à 2200 mètres au bord du cratère du Ngorongoro. La nuit est froide et un bon duvet n’est pas un luxe. Fatigués, nous dormons très bien et au petit matin, il nous faut éviter les bouses d’éléphants pour aller aux WC.
De très bonne heure, nous nous régalons du spectacle de 3 lions males chassant un buffle. Cette fois-ci le buffle s’en sort avec l’aide de ses jeunes comparses. Les lionnes sont plus rusés pour chasser les proies.
Peu avant de nous quitter, la jeep s’immobilise, ni une ni deux, Ezéquiel passe sous la jeep et détecte une fuite d’huile au niveau du différentiel arrière. En une heure il a réparé la fuite et trouvé de l’huile. C’est la fin du safari, nous quittons l’équipe et rentrons sur Arusha avec Won le Coréen.
Il est 20 heures quand nous regagnons Utamaduni house, notre confortable BnB où nous accueillent Gladys et Grace.
Demain, nous prendrons le bus pour Dar es Salam.
Carte interactive de notre parcours
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