De Flores au Guatemala, nous rejoignons l’île de Caye Caulker au Bélize réputée pour sa barrière de corail. Un bus direct relie Flores à Belize city, puis nous prenons un bateau rapide et en 45 minutes nous voici sur « GO SLOW » island.
Pas de voitures, juste des vélos et des voiturettes de golf électriques…
Nous débarquons dans le seul pays anglophone d’Amérique Centrale et la majorité de la population est noire. A l’origine ce sont d’anciens esclaves amenés par les Anglais pour travailler dans l’exploitation de bois exotique. Le Bélize est indépendant du Royaume Uni depuis 1981.
L’île de Caye CAULKER, petit paradis en mer des Caraïbes
Après notre périple de 3 semaines, nous sommes sous le charme des bungalows de Colinda Cabanas, de son emplacement les pieds dans l’eau et de la gentillesse du jeune couple qui gère cet établissement.
Mais le temps tourne à l’orage et la météo des jours suivants n’est pas propice à l’observation des raies, requins, corail. Nous annulons la sortie bateau, car chat échaudé craint l’eau froide!! (voir l’article : les rescapés de Komodo).
L’île est riche de son tourisme et beaucoup de Canadiens et d’Américains y ont investi et c’est une de leurs destinations vacances; ceci a fait monter les prix.
Tous n’ont pas profité de ce boom touristique. On croise beaucoup de rastas traîne-savates et d’alcoolos; les habitations de l’intérieur de l’île sont modestes.
Punta Gorda – PG pour les locaux
C’est du village de Punta Gorda au sud du Bélize, que part le bateau pour Livingston au Guatemala. La douane de Punta Gorda est minuscule mais parfaitement organisée pour prélever la taxe de sortie du Bélize de 30$ Béliziens.
Traversée exotique : de Punta Gorda à Livingston
Nous embarquons avec un groupe de 12 touristes Américains d’origine bélizienne, tous débordant de kilos et de bonne humeur. L’une transporte de l’eau bénite et asperge généreusement tout les passagers. Est-ce pour nous protéger des mauvais esprits ou du mal de mer? Nous partons, mais très vite la lancha pique du nez et le capitaine est obligé d’appeler un autre bateau pour se délester des « grosses valises » du groupe. Ouf !!! On repart, ça va mieux, mais 5 minutes plus tard le moteur cale et nous devons attendre en pleine mer par un soleil de plomb que le collègue nous approvisionne en gasoil.
L’eau bénite n’a pas fait de miracles !
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Retour au Guatemala
Nous finissons par accoster à Livingston et là aucun policier ni douanier pour tamponner notre passeport. Nous devons monter une côte et marcher 500 mètres pour enfin trouver un petit bureau d’immigration. – les contrebandiers n’ont sûrement pas de mal à l’éviter.
Livingston n’est relié au reste du Guatemala que par bateau.
Malgré cela la petite ville bouillonne d’activité, nous logeons dans le très agréable BnB « la Casa Escondida » ; On domine la magnifique baie.
Le Rio Dulce dans la forêt tropicale
Dès le lendemain, Josué vient nous chercher en bateau pour nous conduire à sa maison d’hôtes familiale qui se trouve au bord du Rio Dulce. Cette rivière est très sauvage et riche en poissons et en oiseaux. Nous sommes dans un site classé Parc National.
Nous aménageons dans un bungalow en pleine jungle. La maman de Josué nous préparera de très bons repas.
Nous louons un canoe pour découvrir deux affluents du Rio Dulce.
Il nous faut pagayer pendant une bonne heure et demie pour aller se baigner dans une cascade. Au fil de l’eau, nous percevons l’activité le long des berges. La plupart de maisons sont noyées dans la végétation au bord du fleuve; les femmes se lavent et font la lessive. Des pêcheurs ramassent leurs filets, les enfants se déplacent en canoe à la pagaie.
Nous sommes enveloppés par la végétation dense et le rythme tranquille du fleuve.
Après 3 heures de canoe, 30 minutes de marche en forêt pour monter à la cascade, la baignade, nous apprécions la magie du coucher de soleil.
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Les deux journées passées dans la famille de Josué, nous ont permis d’échanger sur nos conditions de vie très différentes.
La maman a élevé seule ses trois enfants. Elle a travaillé comme cuisinière dans une école proche bâtie par une ONG sur le Rio Dulce. Ses enfants sont allés à l’école et grace à l’aide financière d’un Anglais travaillant pour l’ONG, ils ont pu poursuivre leurs études.
Josué a une activité d’empaquetage et de distribution d’épices et son frère Gerson est instituteur. A ses débuts, Gerson devait pagayer pendant une heure puis marcher une bonne demie heure pour rejoindre son école. Maintenant il utilise un canoe à moteur.
Avec ses économies il a pu obtenir un crédit et construit 4 bungalows . Nous leur souhaitons à tous bonne chance et une belle réussite à la maison de hôte CASA MAYA.
C’est notre dernier jour au Guatemala, après 4 semaines passées à découvrir un pays traditionnel fier de sa culture Maya.
Au rythme de l’eau, Josué nous conduit en lancha nous nous laissons une dernière fois charmer par le vol des ‘’garzas blancas’’… cette belle nature qui nous a enveloppé.
Nous traversons le lac de Izabal, le plus grand du pays, et Josué nous débarque à Rio Dulce, petite ville portuaire bouillonnante et nous conduit jusqu’à la gare de bus… le voyage continue.
Objectif : Rejoindre Léon au Nicaragua en traversant le Honduras (un des pays les plus dangereux au monde !)
Carte interactive de notre parcours
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