Nous partons à la découverte du Triangle IXIL en pleine montagne vers la petite ville traditionnelle de Santa Maria Nebaj perchée à 2200m.
Les IXIL font partie des vingt ethnies Maya et ont leur propre langue. Ils furent les derniers Mayas a être colonisés par les Espagnols car leur territoire était très difficile d’accès. Ils ont beaucoup souffert pendant les 30 années de guerre civile (1960 à 1996).
Nous faisons un stop de 2 nuits à Quetzaltenango, surnommé Xéla; c’est une ville ancienne et importante mais sans cachet. Nous restons dans une guesthouse agréable, casa Seibel, où nous rencontrons un couple de Français très sympathiques en voyage au long cours depuis le Canada.
Le road trip dans la montagne : de Xéla à Nebaj
1- 7h30 nous quittons la guesthouse et allons au rond-point de la Marimba (minibus)
2- rejoignons le carrefour « Quatro Caminos » en bus parilla – chicken bus.
3- A « Quatro caminos » on cherche le pullman et pour éviter le chicken bus, nous prenons un minibus touristique partant pour le Mexique qui nous laissera au carrefour « Piedras negras » près de Huehuetenango.
4- A « Piedras negras » nous montons dans un minibus bondé (25 personnes au lieu de 12 !!!) qui met une demi heure pour parcourir 5 km d’embouteillages et nous déposer au terminal de bus longue distance.
5- là, pas de bus pour Nebaj, nous optons pour un minibus qui va à Quiché et qui nous déposera à un croisement, en plein virage.
6- Ce virage n’est pas idéal, mais il y a une dizaine de locaux qui attendent et ça nous rassure. A défaut de pullman nous montons dans un « Poule Bus »
Ce sixième véhicule de la journée est le bon, il va directement à Santa Maria de Nebaj !!!
Le bus est bondé, et le contrôleur fait lever deux enfants au fond du bus, pour que nous voyagions assis. J’ai l’impression que Michel fait des bruits bizarres …. en fait, sous son siège gloussent deux dindons attachés !!!
Devant nous, un père de famille transporte sur ses genoux un gros carton contenant une télé écran plat 32 pouces, 720 pixels, dernier cri ! Il n’a pas pris le risque de la faire voyager sur le toit.
Il faut vous dire que la route est cabossée, les nids de poule sont énormes, les virages se succèdent. Nous sommes en pleine montagne, les paysages sont très beaux et il ne fait pas chaud ; dans le bus, la plupart sont des paysans partis à la ville faire des achats; A côté de nous, une grosse dame sort de son grand sac ses poulets pour vérifier qu’ils ne tournent pas de l’œil. Les gamins chahutent, nous bavardons avec eux, l’ambiance est bon enfant. On nous demande quelle langue parle-t-on en France ? est-ce le français ressemble à la langue espagnole.
Soudain, dans un virage, notre bus s’arrête bloqué par une longue file de voitures et de camions. Après une dizaine de minutes, on comprend qu’il y a eu un accident, le contrôleur et quelques voyageurs descendent en curieux. Un jeune motard a percuté un camion en plein virage et le choc a été fatal pour le motard ; le chauffeur du camion a pris la poudre d’escampette!!! Nous sommes tous choqués; chacun y va de son explication, nous restons bloqués une bonne heure avant de pouvoir repartir.
Une demi heure plus tard dans le bus, les enfants recommencent à chahuter, la vie reprend son cours. Ici, malheureusement, les accidents de la route sont très fréquents.
Enfin vers 16 heures, nous arrivons à la station de bus de Nebaj, il pleut, le sol est boueux, c’est incroyablement sale, les chiens galeux traînent dans les tas d’ordures; notre moral est dans les chaussettes. Le contrôleur sur le toit descend à l’aide d’une corde nos bagages trempés – il aurait quand même pu mettre une bâche grgrgr 🙁
Je n’ai qu’une envie : repartir !!!
Heureusement, nous trouvons un hôtel très bien tenu : l’hostal Santa Maria.
Le lendemain matin, après un petit déjeuner traditionnel : Mig prend un petit déjeuner chapin (omelette, frijoles ou haricots rouges, tortillas et café) et moi un atoll de avena délicieux (porridge Guatémaltèque aux flocons d’avoine) nous voyons la ville différemment, moins glauque qu’à notre arrivée. Les locaux font leurs derniers achats de Noël : habits de friperies, jouets en plastique et grandes feuilles vertes pour préparer le plat traditionnel le tamal (tamal où?). Nous ne croisons aucun étranger, nous ne parlons pas le quitché (une des 22 langues du Guatémala) et l’espagnol nous sauve.
Selon les conseils de Lonely P. et de notre hôtel, nous visitons le petit village « modèle »
mais perdu « ACUL » , pas si cool que ça !!! vraiment très reculé.
Ce village avait été créé par le gouvernement pendant la guerre civile pour lutter contre la guérilla.
Le matin, les femmes apportent une bassine de maïs chez le broyeur de maïs. Pour 1 quetzal (12 centimes d’euro) leur maïs est broyé et elles vont pouvoir préparer les tortillas, galettes plates qui remplacent notre pain.
Notre dernière étape dans les Hautes Terres est Coban
où nous passons Noël car nous ne pouvons repartir, aucun bus ne circule en ce jour de fête.
Le climat à Coban est moins rude et les gens aussi.
et c’est reparti ! direction le site Maya de TIKAL dans le Péten, province du nord du Guatemala qui jouxte le Mexique et le Bélize.
Le dindon sur le toit est toujours vivant !
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Carte interactive de notre parcours
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