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A l’arrivée à la gare de bus, nous prenons un taxi pour le centre, et nous finissons par choisir l’hôtel Safavi décoré de fresques et de miroirs dans le pur style Safavide ; c’est ce qui nous a séduit. Le petit déjeuner buffet est pantagruélique. Nous sommes les seuls Européens, la clientèle est composée de touristes d’autres régions de l’Iran et des pays du Golfe. Au petit déjeuner, l’ambiance est particulière, on se sent étranger, les familles sont aisées, les femmes pour la plupart vêtues de noir et voilées, pour une fois, personne ne s’intéresse à nous, pas de ‘Welcome to Iran’ !!

Tempête de poussière de grande étendue : c’est ce qu’annonce la météo aujourd’hui.
Dans la nuit nous avions senti une odeur de poussière, le matin au réveil, le ciel n’est plus bleu, il est bizarrement jaune et certains Iraniens portent des masques comme en Chine ou au Japon. La chaleur est étouffante, nous avons la gorge qui picote et pour les photos ce ne sera pas idéal.

La place Naqsh e Jahan
Dès que nous arrivons, nous sommes surpris par les dimensions et l’harmonie des bâtiments qui entourent cette place.  Par la taille, c’est la deuxième au monde après la place Tien An Men de Pékin. Elle fut conçue en 1602 sous le règne de Shah Abbas 1er « le Grand » qui fit aussi construire les plus beaux monuments de la ville :
la mosquée du Shah, le bazar e Bozorg, la mosquée de Cheikh Lotfollah, le palais Ali Kapu, le pont Si o Se Pol.
Vers 18 heures, quand la chaleur devient supportable, les familles affluent avec leur nappe et leur picnic pour prendre le frais sur les pelouses. Les enfants profitent du grand bassin et de ses jets d’eau. Et les ados et les adultes osent nous aborder, essayer leur anglais et faire un selfy
nous nous prêtons au jeu avec plaisir.

La ville
Quelques photos prises au hasard de nos déambulations …

La mosquée du Shah ou mosquée de l’Imam
Elle n’est pas dénuée d’intérêt, mais nous avons eu une petite indigestion de mosquées !

La mosquée de Cheikh Lotfollah  +++ coup de coeur +++
Petite mosquée très harmonieuse, construite pour l’architecte Cheikh Lotfollah beau père du Shah et superviseur de la mosquée du Shah. Elle ne possède ni cour ni minaret, elle était réservée aux femmes du harem royal. Chef d’oeuvre architectural.

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La mosquée e jameh  ou mosquée du vendredi
Avec ses 20.000 m² c’est la plus grande mosquée d’Iran et elle rassemble les différents styles du 11° au 18° siècle.  Nous visitons cette mosquée le vendredi avant la grande prière de 11 heures. Les tapis sont déroulés à cette occasion et des pierres de prière mises à disposition.

Les portraits des deux ayatollah Khomeini et Khamenei, guides suprêmes de la révolution islamique (Khomeini de 1979 à 1989 et Khamenei de 1989 à aujourd’hui) encadrent la façade ouest (iwan) donnant sur la grande cour de prière. Ils se placent au dessus de la loi coranique qui interdit toute représentation humaine dans une mosquée.
Leurs portraits sont aussi affichés dans tous les bâtiments officiels, dans les avenues. Nous avons l’impression qu’ils surveillent le petit peuple.

 

Prévoir plus d’une heure pour visiter cette imposante mosquée.

 

SI o SE POL : le pont aux 33 arches

Les Iraniens viennent le soir s’y rencontrer en famille et admirer le coucher du soleil, entre amis ou en amoureux et certains osent traverser la rivière les pieds dans l’eau. Nous avons essayé mais vraiment trop glissant.

Après 3 semaines à visiter les merveilles de l’Iran sous la canicule et sous le voile, nous décidons d’aller chercher la fraîcheur dans les montagnes du Kurdistan Iranien, hors des sentiers battus.
** Ce sera notre prochain et dernier article **
Depuis Chiraz, toutes les informations que nous collectons concordent : la région du Kurdistan est très belle et elle est sûre malgré la proximité de l’Iraq.
Nous prendrons un bus de nuit VIP que nous réserve la réception de l’hôtel sur un simple coup de fil passé à la compagnie de bus. Pas d’acompte, confiance réciproque.

C’est vendredi leur jour de fête hebdomadaire, nous prenons un thé dans le salon de l’hôtel, en attendant le bus de nuit. Nous remarquons que des Iraniens ‘endimanchés’ viennent discuter par petits groupes dans le grand salon. Le réceptionniste de l’hôtel nous explique que ce sont des familles qui veulent marier leurs enfants. Sans doute négocient-ils le montant de la dote et les conditions du mariage ? Les pères ne sont pas toujours présents car disparus pendant la guerre Iran – Irak (1980 à 1988).
Nous avons oublié de vous dire que les portraits de jeunes soldats morts pendant cette guerre sont affichés en grand dans les avenues et sur les façades de leur maison. C’est assez impressionnant.

Conseils pratiques
Hôtel Safavi : très bon hôtel traditionnel , très bon service, excellent petit déjeuner
21€ la chambre double petit dej inclus. L’équivalent coûterait 5 fois plus cher en France.

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Carte interactive de notre parcours :  

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