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YAZD la cité du désert….

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Yazd, la plus grande cité en terre battue du Moyen Orient

Yazd existe depuis près de 3000 ans av JC. Située entre le désert du Dash-e-Kavir et le désert du Dash-e-Lut Yazd est dominée par une montagne de 4055 mètres d’altitude et fut une ville caravanière très prospère et réputée pour ses soieries. Marco Polo en parle dans ses récits de voyages, Il y est venu en 1292 .

 

de Kashan à YazdLes 5 heures de train à travers les paysages arides et désertiques nous préparent à découvrir la magnifique cité de Yazd. C’est la plus grande ville en terre battue du moyen orient. Jeune recrueDans le train, nous bavardons grâce à Google traduction avec un jeune de 18 ans qui partait faire ses deux ans de service obligatoire à Zahedan, un coin perdu aux confins de la frontière irano- aghano – pakistanaise. Nous n’avons pas vu passer le temps et avons abordé beaucoup de sujets , il faisait preuve d’une belle maturité pour son age. Il espérait une exemption pour pouvoir poursuivre ses études.

Dès la descente du train, la chaleur nous envahit, plus de 40 degrés ! .

L’ architecture avec ses toits plats et ses tours de vents ( les badgirs ) servent de climatisation .  tout est étudié pour se protéger des températures extrêmes  (+ de 40 °C en été et 0° C en hiver), maisons basses en pisé, pièces creusées en sous sol. L’eau des sources et des montagnes était acheminée via des canaux souterrains appelés qanats.

Au centre de la ville moderne, place Amir Chakhmaq  s’élève comme une façade de théâtre  construite au 19° siècle. Le soir, c’est le lieu de rencontre des Iraniens des différentes provinces : Balouches, Kurdes, Lori, …habillés en tenue traditionnelle, ils viennent faire leurs courses. C’est un spectacle pour nous.

 

La mosquée bleue ou mosquée du Vendredi date du 14e siècle la porte d’entrée est surmontée de 2 minarets caractérisés par un eivân haut et étroit recouvert de stalactites. Les faïences sont magnifiques.

Quelques photos de la ville de Yazd

Le soir, sur les toits des terrasses les Iraniens viennent prendre le frais et fumer la pipe à eau installés sur des tapis,

 

DSCN7892le Zurkaneh, lutte traditionnelle iranienne est un art martial remontant à l’époque parthe ou sassanide. Ce sport de combat encourage certaines qualités morales et valeurs chevaleresques : courage, abnégation, et surtout foi et fidélité absolue au prophète.
Nous avons la chance d’y assister.

 

 

Fabrication de la poudre de henné : nous entrons dans un ancien moulin à henné encore en activité. Sommes saisis par la chaleur et la poussière de henné; un homme travaille seul dans des conditions d’une autre époque. Il n’y a aucun touriste et nous osons à peine sortir l’appareil photo.

Les alentours de Yazd :
Ali, un très sympathique chauffeur de taxi, rencontré au hasard d’une course, nous propose de visiter les alentours de Yazd. Le taxi est le moyen de circulation le plus pratique, les Iraniens l’utilisent sans cesse car il est très bon marché, moins d’un euro la course en ville.

Le désert
Ce soir, notre chauffeur Ali vient nous chercher pour une découverte du désert ! eh oui, la journée il fait trop chaud.

Ali, il faut le connaitre, car de prime abord il serait plutôt patibulaire avec son visage mal rasé et  sa dégaine, mais dès qu’il parle il est rassurant c’est un littéraire content de nous livrer ses impressions. Il aime son pays. Nous lui faisons confiance et partons pour le désert avec sa femme. Elle ne parle pas un mot d’anglais, Ali oui !

Dès que nous sortons de la ville, la route est droite, à perte de vue des étendues de dunes et en toile de fond, la montagne aride. Une heure plus tard nous y sommes  … la tradition est de regarder le coucher de soleil depuis une dune et de savourer un morceau de pastèque bien frais! dans l’idée c’est super… mais la pastèque est chaude !!!!..

La sortie est magnifique.. nous ne nous lassons pas de regarder les couleurs changeantes des dunes….et d’écouter le vent. Le soleil se couche, la température baisse et devient agréable. Nous sommes transportés!

KARANAK
Le lendemain matin, nous partons avec Ali découvrir une citadelle abandonnée dans un village vieux de 4000 ans. Karanak à 70 kms de Yazd se trouve au bord d’une vallée verdoyante cultivée de vergers. Nous parcourons les ruelles étroites de la citadelle, nous montons et descendons, nous entrons ou passons la tête pour sentir la fraîcheur des maisons en pisé.  Du haut d’une terrasse le paysage est grandiose. Pas d’erreur cela valait le déplacement !  Sur ce site nous ne croisons aucun touriste ni étranger ni Iranien.

Nous reprenons la route aride , au loin la montagne minérale comme l’épine dorsale d’un dinosaure.
MEYBOD
Nous continuons sur la petite ville de Meybod , fondée à l’époque Sassanide, berceau de la dynastie Mozaffaride qui a régné dans le Fars et le Kerman au XIVe siècle.

Nous sommes saisis par la beauté imposante de la forteresse Narin, citadelle de l’époque Islamique qui se dresse devant nous. Elle a été construite sur les fondations d’un fort du 4° millénaire avant JC.. La légende veut que dans ces fondations se trouve le trésor du roi SALOMON. Nous y sommes au pic de la chaleur, nous ruisselons …

Après la visite de la citadelle, nous croisons dans la rue une femme avec son bébé qui insiste pour nous inviter à boire le thé chez une elle. C’est une famille Baloutche, nous acceptons et faisons une pose bienvenue sur leur tapis !

le papi et le bébé sont tout deux allongés sur le sol. Ils dorment et d’un coup de pied, il pourrait balayer la tête du nourrisson.!.Ici aucun meuble, on est bien loin de notre confort pour bébé : berceau, couffin et sucette stérilisée !

Nous sommes parachutés : la dame s’affaire pour nous servir du thé et des biscuits… Elle ne parle pas un mot d’anglais, c’est Ali qui traduit… et nous explique que beaucoup de Baloutches originaires de la province du Baloutchistan viennent à la ville pour travailler.

Côté pratique :
Après une nuit au Kourosh hôtel à éviter absolument (bien que conseillé par Lonely planet, grrrr)
avoir trouvé Tarooneh traditional guest house, une excellente adresse tenue par un couple de jeunes mariés très sympathiques et qui n’oubliaient pas de roucouler entre les rituels de la prière.
Caesar restaurant : une expérience pour un prix très abordable (10 à 15 € pour deux)
nourriture excellente, chanteur et pianiste, excellent service. Endroit fréquenté par la classe aisée de Yazd.
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On est en train de réussir notre pari de découvrir l’Iran en solo. La gentillesse et l’hospitalité des Iraniens envers les étrangers dissipent peu à peu nos craintes.

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Carte interactive de notre parcours :  Carte IRAN - 6

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